Imprimerie de l’Indépendant de Dour

Imprimerie de l'Indépendant de Dour

Journal L'Indépendant de Dour

Image issue de : « L’Indépendant : journal créé par Désiré Chevalier », dans JOURET, Alain, « La grève des ouvriers typographes chez Auguste Vaubert (1896) : contribution à l’histoire de la presse douroise de 1854 à 1914 », dans Annales du cercle d’histoire et d’archéologie de Saint-Ghislain et de la région, III, 1982, p. 516.

Historique et évolution :

Imprimerie fondée, en octobre 1896, par Désiré Chevalier, lors du lancement de son propre journal dourois « L’indépendant » qui était destiné à donner du travail aux ouvriers typographes grévistes de l’imprimerie Jules Bailly/Auguste Vaubert. Dans son entreprise, Désiré Chevalier est aidé par la Fédération typographique et il s’associe avec un imprimeur de Wasmes, Fulgence Nazet. Ainsi, les bureaux du nouvel organe sont situés à l’Hôtel du Commerce de la gare de Dour et à Wasmes, à l’imprimerie et au magasin de Fulgence Nazet. Le nouveau journal bénéfice de l’aide bénévole de journalistes de Mons et du Borinage. Six mois plus tard, Désiré Chevalier dote le journal de ses propres installations qui seront situées à la rue de la Station à Dour, actuellement nommée rue Emile Cornez. Cependant, la fabrication de « L’Indépendant » n’est pas suffisante pour donner du travail à tous les ouvriers grévistes. C’est pourquoi, Désiré Chevalier décide que, désormais, son imprimerie exécutera, à des prix modérés, des affiches, des programmes de fêtes, des circulaires, des brochures et des livres.

Quelques mois plus tard, Désiré Chevalier décide de prendre un associé, Alidor Thiry. Dès lors, les bureaux de l’imprimerie sont déplacés chez ce dernier à la rue Neuve à Dour actuellement nommée rue du Roi Albert. Par la suite, les deux éditeurs annoncent la parution d’un supplément gratuit et réaffirment le caractère indépendant du journal.

Au début du XXè siècle, cette imprimerie et ce journal vont connaître une évolution fondamentale. En effet, Alidor Thiry devient le propriétaire et l’éditeur. Après son mariage, sa femme Dohet devient également éditeur.

À partir du 5 mai 1907, Alidor Thiry partage la direction de l’entreprise avec ses frères ce qui aura pour conséquence que le journal, jusque-là indépendant de toute orientation politique, deviendra catholique. Cela amènera notamment le journal à soutenir des candidats catholiques lors des élections communales en octobre 1907.

Cependant, avec le début de la Première Guerre mondiale, le journal cessa de paraître et ne paraîtra plus à la fin de la guerre.

Ligne du temps :