Jacques Spinner

Jacques Spinner

Jacques Spinner

Image issue de : « Jacques Spinner », dans DURAY, Claude, Où est-il ? : 116901 : Jacques (Jackie) Spinner : Dour le 28/03/1924 – … ? mai ?/1945 ?, Mons : Copy-Plan, juin 2008, p. 2.

Sa biographie :

Né à Dour le 28 mars 1924, Jacques Spinner est issu d’une famille de religion protestante. Il est le fils d’un soldat anglais, William Spinner, venu combattre en Belgique durant la Première Guerre mondiale. Il y rencontra une Douroise, Louisa Rousseau. Après la guerre, William revint à Dour retrouver Louisa. Ils eurent quatre enfants : Lena, Billy, Jacques (Jackie) et Hilda. En juillet 1940, avec l’arrivée des Allemands à Dour, étant citoyens anglais, toute la famille est arrêtée et emmenée à l’administration communale avec d’autres familles britanniques. La mère et la cadette, Hilda, sont relâchées vers 16h. Le reste de la famille et les autres Britanniques sont transférés à la prison de Charleroi. La sœur aînée, Lina, est libérée au bout de 15 jours. Le reste de la famille passera 4 mois à la Citadelle de Huy. En raison de son jeune âge, Jackie est libéré le 30 septembre et rentre à Dour.

Alors qu’il était étudiant à l’Athénée de Dour avant d’être fait prisonnier, il décide d’aller travailler aux Câbleries-Corderies de Dour afin de subvenir aux besoins de la famille. Par la suite, la guerre se poursuivant, il rentre dans la résistance. En 1942, ont lieu les premières arrestations si bien qu’il tente de partir vers l’Angleterre afin de poursuivre son combat dans l’armée anglaise. Cependant, il se fait arrêter par les Allemands à Châlon-sur-Saône sur la ligne de démarcation. Il était prévu que la Radio libre diffuse le message suivant à destination de ses parents pour annoncer son arrivée sain et sauf sur le territoire anglais : « Les fileurs ont terminés leur voile ». Spinner signifiant en anglais « fileur ». La maman n’entendra jamais le message.

Avant d’être envoyé à la prison de Fresnes près de Paris qui était spécialement destinée aux sujets britanniques, il est transféré à Saint-Gilles. Le 14 août 1942, il arrive à la prison de Fresnes. Il y restera sept mois en attendant son transfert vers l’Allemagne où il sera jugé. Le 29 avril 1943, il arrive au camp spécial de Hinzert où il est interné. Il n’y restera que jusqu’au 15 mai 1943, date à laquelle il est envoyé au Tribunal Spécial de Cologne pour être jugé. On ne sait rien de son jugement si ce n’est qu’il n’est pas condamné à mort mais « Nacht und Nebel ». Il est envoyé au pénitencier de Sonnenburg où il restera jusqu’au 11 novembre 1944. Par manque de place, il est déporté le 14 novembre 1944 à Sachsenhausen. Là, il est trié avec les autres hommes en fonction de leur capacité à travailler. Il y reçoit son numéro de matricule 116.901. Le 27 novembre, tous ceux considérés comme valides, sont envoyés vers un kommando annexe. Ainsi, Jacques Spinner fait partie de ces personnes. Par la suite, les alliés approchant et les Allemands sachant que la fin est proche, décident, durant la nuit du 20 au 21 avril 1945, de faire marcher les prisonniers dans le froid afin de les faire évacuer. C’est au cours de cette marche de la mort que Jacques Spinner décéda probablement. Néanmoins, nous ne connaissons pas de façon précise la date de son décès.

Sa maman a attendu son retour toute sa vie…

Fin 1945, son père et Billy sont rentrés à Dour. Billy s’est engagé dans la Royal Air Force où il fera toute sa carrière. 

Ses fonctions :

  • Ouvrier aux Câbleries-Corderies de Dour
  • Résistant
  • Prisonnier durant la Deuxième Guerre mondiale

Ligne du temps :