Glossaire

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Les définitions présentes dans ce glossaire reposent sur plusieurs sources : 

  • Le Larousse encyclopédique en ligne
  • L’Encyclopédie Universalis en ligne
  • Wikipédia
  • www.dhnet.be
  • www.cnrtl.be
  • http://www.geologie.wallonie.be
  • Le petit Larousse illustré : 90000 articles, 5000 illustrations, 355 cartes, 160 planches, chronologie universelle, Paris : Larousse, DL 2015

A

  • Abbaye :

Communauté de moines ou moniales gouvernée par un abbé ou une abbesse ; ensemble des bâtiments abritant ces moines ou moniales.

  • Abbé :

Supérieur élu d’une abbaye.

  • Alleu :

Terre libre ne relevant d’aucun seigneur et exempte de toute redevance.

  • Ancien régime :

En France, on appelle Ancien Régime la période qui s’étend des années 1580 aux années 1780, s’achevant avec la Révolution. Le mode d’organisation sociale qui prévaut durant l’Ancien Régime repose sur la division de la population en 3 ordres, inégaux en dignité : le clergé, la noblesse et le tiers état. Le clergé (ensemble des prêtres et des religieux) constitue le premier ordre de la société. Il doit prendre en charge l’assistance des pauvres et l’instruction. Il a de nombreux privilèges, comme l’exemption de la taille royale (le principal impôt sur le revenu) ou la possibilité de disposer de ses propres tribunaux. Ses revenus proviennent des terres qu’il possède et de la dîme (impôt sur l’agriculture versé à l’Église). Le haut clergé (cardinaux, évêques, abbés) vit beaucoup plus confortablement que le bas clergé (curés, moines), souvent misérable. La noblesse est le deuxième ordre privilégié. Exemptée de taille, elle a le droit de porter l’épée et de pratiquer la chasse. Elle dispose également de places réservées dans l’administration et dans l’armée. La haute noblesse vit souvent à la cour du roi. Il s’agit de quelques princes de sang qui possèdent d’immenses domaines. Elle est infiniment plus aisée que la petite noblesse des campagnes, qui vit chichement sur ses terres. Le reste de la population, c’est-à-dire plus de 90 % des habitants, compose le tiers état (tiers signifie « troisième » : cet ordre regroupe tous ceux qui ne font pas partie de l’un des 2 premiers). Contrairement aux 2 ordres précédents, le tiers état ne dispose d’aucun privilège particulier. C’est sur lui, notamment, que reposent la taille et les impôts royaux. Au sein du tiers, il existe une véritable hiérarchie, établie en fonction de la dignité supposée des professions exercées. Au sommet, on trouve des bourgeois, notamment des marchands, des banquiers, des juges, des membres des professions libérales. En pleine ascension sociale, les bourgeois souhaiteraient jouer un rôle politique plus important ou entrer dans la noblesse. C’est pourquoi certains d’entre eux imitent les nobles ou achètent au roi des fonctions qui anoblissent. Puis viennent, par ordre décroissant d’importance, les artisans, les paysans riches (les laboureurs), les paysans moyens (les tenanciers), les ouvriers agricoles, les domestiques, les mendiants et les vagabonds. Dans la société d’Ancien Régime, les deux tiers des Français sont des paysans. Leur vie est étroitement dépendante de la qualité et de la quantité des récoltes annuelles.  

  • Arrondissement :

En France, subdivision administrative des départements et de certaines grandes villes.

  • Autel :

Table située dans l’église où l’on célèbre l’eucharistie.

B

  • Bourg :

Agglomération centrale d’une commune rurale.

  • Bourgmestre :

En Belgique, le bourgmestre est le premier magistrat d’une commune.

C

  • Canton :

En France, subdivision territoriale d’un arrondissement.

  • Chœur :

Groupe de personnes chantant des chants liturgiques, des polyphonies profanes

  • Chronogramme :

Le chronogramme (ou parfois chronographe) est une inscription en prose ou en vers dont les lettres correspondant à des chiffres dans un système de numération de type littéral (comme la numération littérale grecque, la numération littérale arabe ou la numération hébraïque, etc.) permettent de former la date d’un événement. Les chiffres romains ayant été confondus avec des lettres, ils ont aussi été utilisés ainsi (M = 1000, D = 500, C = 100, L = 50, X = 10, V = 5, I = 1). Dans un chronogramme pur, chaque mot contient un chiffre ; un chronogramme naturel donne tous les chiffres dans l’ordre correct, par exemple « aMore MatVrItas » = MMVI = 2006. Jusqu’au XVIIIe siècle, les chronogrammes , étaient très en vogue, surtout en Allemagne et dans les Pays-Bas autrichiens. 

  • Coadjuteur :

Evêque adjoint à un évêque ou un archevêque, avec le droit de succession.

  • Collation de la cure :

Droit de conférer un bénéfice ecclésiastique. La collation des cures d’un diocèse appartenait de plein droit à l’évêque. La présentation de cette cure appartenait à l’abbé de Cluny, et sa collation à l’évêque du lieu. 

  • Communauté d’anachorète :

Communauté de Moines se retirant de la société des hommes pour vivre en ermite

  • Construction en calcaire :

Construction en pierre naturelle.

  • Crise frumentaire :

Mot apparu au XVIe siècle. Emprunté du latin frumentarius, « qui concerne le blé », dérivé de frumentum. Relatif au blé. Loi frumentaire, qui, dans la Rome antique, réglait la vente à bas prix ou la distribution gratuite de blé au peuple. Crise frumentaire, provoquée par l’insuffisance des récoltes de blé.

  • Curé :

Fonction à laquelle sont attachées la direction spirituelle et l’administration d’une paroisse.

D

  • Dîme :

Dans la France du Moyen-Âge et de l’Ancien Régime, fraction variable – en principe d’un dixième – des produits de la terre et de l’élevage versée à l’Eglise.

  • Diocèse :

Territoire placé sous la juridiction d’un évêque. Circonscription administrative créée par Dioclétien, qui groupait plusieurs provinces et était placée sous l’autorité d’un vicaire.

  • Doyenneté :

Qualité de doyen d’âge.

  • Droit d’entrecens :

La concession du droit de charbonnage se faisait moyennant le paiement du cens et de l’entrecens. Le cens était la somme d’argent payée au seigneur à titre de redevance en contrepartie du droit d’exploiter et l’entrecens représentait la redevance proportionnelle au produit de l’extraction. Ce dernier valait, suivant les époques et les juridictions, du cinquantième panier de houille (2% de la production) au huitième panier (12,5%). Les charbons destinés à l’alimentation des pompes à vapeur en étaient normalement dispensés. Dans certains cas, l’entrecens pouvait être remplacé par une redevance annuelle fixe, indépendante de la production (G. Decamp, 1878). L’entrecens, jugé par les tribunaux comme étant une redevance de nature féodale, avait été annulé dans les concessions maintenues après 1795.

  • Droit de cens :

Les redevances que les paysans doivent payer au seigneur sont nombreuses telles que, par exemple, le cens, pour avoir le droit d’exploiter les tenures

E

  • Édit de tolérance :

Il s’agit d’une déclaration faite par un gouvernement ou un chef d’Etat selon laquelle les membres d’une religion donnée ne seront pas persécutés pour leur engagement dans la pratique et les traditions rattachés à cette religion. L’édit officialise l’acceptation d’une religion par l’État mais non l’adhésion à celle-ci du pouvoir politique en place.

  • Empereur :

Détenteur du pouvoir suprême à partir d’Auguste (-27 av. J.-C.). Chef du Saint Empire romain germanique. Chef suprême de certains Etats, détenteur de l’ensemble des pouvoirs.

  • Ermitage :

Lieu solitaire habité par un ermite.

G

  • Garde civique :

La Garde civique est la milice créée en octobre 1830 dans la jeune Belgique indépendante. Elle a été fondée par l’unification des gardes bourgeoises qui s’étaient constituées lors de la révolution belge, le 26 août 1830 suite aux émeutes survenues la veille (25 août 1830) à Bruxelles après la représentation de l’opéra romantique d’Auber, La Muette de Portici, au théâtre de la Monnaie.

  • Grade de Rose-Croix :

Le mot « Rose-Croix » désigne certaines associations à caractère ésotérique ; les unes sont purement fictives, les autres ont réellement existé parce qu’elles se sont donné ce nom. L’adjectif correspondant est « rosicrucien », tandis que l’ensemble des doctrines se réclamant d’une société ou d’un enseignement dits « Rose-Croix » se dénomme « rosicrucisme » ou « rosicrucianisme ». Faire l’histoire de la Rose-Croix revient à faire l’histoire du mot, car la plupart de ces associations n’ont entre elles aucun lien de filiation historique. Il n’existe pas de spécificité rosicrucienne. Tout ce qui se réclame de ce titre aux avatars innombrables ne fait que puiser dans un vaste fonds commun, celui de l’ésotérisme au sens le plus large, c’est-à-dire dans les traditions alchimique, théosophique, analogique. Ce fonds commun a toujours été du domaine public, même si l’on considère l’éveil intérieur comme le résultat d’une ascèse et d’une quête personnelle.

H

  • Halle :

Grande salle, ouverte plus ou moins largement sur l’extérieur, servant notamment au commerce en gros d’une marchandise.

  • Homme de fief :

Les hommes de fief étaient nommés par le seigneur et chargés d’effectuer des actes à caractère notarial sur un plan local.

I

  • Icelle :

Terme pour désigner la notion de celle-ci.

L

  • Ladrerie :

Ce mot est synonyme de léproserie. Il s’agissait de l’hôpital où l’on recevait les lépreux.

M

  • Maire :

Premier magistrat de la commune, élu par le conseil municipal.

  • Maisons rurales :

L’habitat rural, localisé à la campagne, prend diverses formes, qu’on caractérise selon leur configuration. Il peut être groupé, comme dans les petites communes, dispersé sous forme de hameaux, mais aussi isolé, par exemple en haute montagne.

  • Manouvriers :

Ouvriers qui exécutaient des gros travaux à la journée.

  • Mayeur :

En Belgique, la fonction de mayeur se nomme bourgmestre.

N

  • Nef :

Partie d’une église de plan allongé qui s’étend depuis le chœur ou transept jusqu’à la façade principale ou le narthex ; chacun des vaisseaux parallèles pouvant composer cette partie.

O

  • Obit :

Service religieux célébré pour un défunt à la date anniversaire de sa mort.

P

  • Prévôt :

Sans la France du Moyen-Âge et de l’Ancien Régime, le prévôt est un agent d’administration. En effet, il s’agit d’un militaire de la gendarmerie affecté au sein d’une prévôté.

  • Prévôté :

Titre, fonction de juridiction, résidence d’un prévôt. Détachement de gendarmerie affecté, en opérations extérieures, à une unité militaire ou à une base, et chargé des missions de police générale et judiciaire.

  • Protestantisme :

Ensemble des Eglises et des communautés protestantes issues de la Réformes à partir du XVIe siècle.

R

  • Révolution brabançonne :

Mouvement révolutionnaire qui éclata aux Pays-Bas autrichiens (actuelle Belgique) contre les réformes de Joseph II. Ayant chassé l’armée autrichienne, les provinces belges révoltées (notamment le Brabant) déclarèrent leur indépendance et réunirent à Bruxelles les états généraux, qui proclamèrent les « États belgiques unis » (janvier 1790). Mais la désunion des Belges facilita la reconquête du pays par l’Autriche (décembre 1790), qui, toutefois, abandonna les réformes.

S

  • Sceau scabinal :

Ce mot désigne le cachet du bourgmestre.

  • Seigneur :

Propriétaire féodale ; personne noble de haut rang, sous l’Ancien Régime.

  • Seigneurie :

Droit, puissance, autorité d’un seigneur sur les personnes et les biens relevant de ses domaines. Unité de gestion et d’exploitation de la terre, à l’époque féodale.

  • Service militaire personnel :

En vertu d’une loi signée le 14 décembre 1909 par le roi Léopold II, trois jours avant sa mort, le service militaire est devenu obligatoire en Belgique. Une obligation qui a vu des millions de miliciens servir, pour des durées souvent fluctuantes, sous les drapeaux jusqu’à sa suspension, en mars 1995, lors de la professionnalisation des forces armées. C’est cette loi qui a permis à l’armée belge de compter quelque 255.000 hommes le 4 août 1914, au début de la Première Guerre mondiale. A ce moment, la durée du service « personnel » variait entre 15 mois (pour l’infanterie) et 24 mois pour la cavalerie et l’artillerie à cheval pour « un fils par famille ».
Jusqu’alors, le service militaire était fondé sur un tirage au sort, hérité à l’indépendance de 1830 des occupations française et hollandaise. Chaque province devait fournir un nombre précis de conscrits, en vertu d’un contingent voté annuellement par le parlement. Le tirage avait lieu chaque année en février et il était possible pour celui qui avait tiré un mauvais numéro de se faire remplacer par un autre jeune homme …. moyennant paiement, souvent par l’intermédiaire de sociétés spécialisées. En 1909, lors de l’introduction du service militaire personnel, il en coûtait ainsi 1.800 francs (environ 3.000 euros actuels) pour se faire remplacer sous les drapeaux. La durée du service a connu au cours des 86 années suivantes de constantes fluctuations, souvent liées à la situation internationale. En 1920, après la Première Guerre mondiale, elle est ainsi rapidement réduite à dix à treize mois selon les armes, pour tomber à huit mois en 1928 pour certaines catégories de miliciens.
En 1936, à l’approche de la Seconde Guerre mondiale, la période sous les armes remonte à douze, voire même 18 mois pour certaines classes de milice et à 17 mois pour les candidats gradés de réserve. En février 1947, les miliciens servent de douze à quinze mois (pour les officiers de réserve). Mais la tension internationale d’après-guerre et le conflit en Corée entraînent à nouveau un allongement du service à 21 mois pour la classe 1953, avant une réduction progressive. En 1993, lors du vote de la loi « suspendant le service militaire obligatoire pour une durée indéterminée » après la chute du Mur de Berlin, les miliciens du rang et les candidats sous-officiers de réserve prestent six mois en Allemagne et huit mois en Belgique, pour onze mois pour les candidats officiers de réserve – et quinze au sein des para-commandos. Le 9 février 1995, le Conseil des ministres décide de renvoyer dans leurs foyers dès le 1er mars suivant tous les miliciens encore sous les armes, mettant fin à 86 ans d’obligations militaires pour les jeunes gens – même si un seul sur deux seulement effectue encore alors son service. Il est difficile, même pour l’armée, d’indiquer combien de jeunes Belges en tout ont ainsi servi leur pays. Des statistiques fiables n’existent que pour la période 1948-1994 et révèlent que 1.752.428 Belges ont goûté aux corvées du service militaire.
Lors de la décision de renoncer à la conscription, prise le 3 juillet 1992 par le gouvernement, à l’initiative du ministre de la Défense de l’époque, Leo Delcroix, la Belgique donne l’exemple à toute une série de pays européens, qui ont pris dans la foulée la même mesure de professionnalisation – mais de façon moins improvisée – de leurs armées, comme la France, les Pays-Bas, l’Italie ou le Portugal. La défense du territoire venait de céder le relais aux opérations extérieures dans des régions de plus en plus lointaines, de l’ex-Yougoslavie à l’Afrique et désormais l’Afghanistan.

  • Style Art déco :

Deux tendances se développèrent. La première, réservée à une élite, créait des œuvres originales et luxueuses en préservant la tradition. Elle fut à l’honneur lors de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, tenue à Paris en 1925. La seconde tendance, davantage orientée vers le grand public, était plus avant-gardiste, ou expérimentale. Elle reposa notamment sur l’école du Bauhaus, fondée en Allemagne en 1919. On y enseignait les arts décoratifs. Les artistes du Bauhaus dessinaient du mobilier et d’autres objets pour la maison. Les objets ordinaires, comme une fourchette ou une théière, devaient être à la fois fonctionnels et artistiques. Les artistes du Bauhaus pensaient que cela pouvait contribuer à améliorer la vie des gens.

  • Style gothique :

Style qui se dit d’une forme d’art, en particulier architectural, qui s’est épanouie en Europe du XIIe siècle à la Renaissance.

  • Style moderniste :

Style qui a le goût de ce qui est moderne et qui relève du modernisme.

  • Style néo-classique :

Relatif au néoclassicisme, courant de pensée qui, à la fin du XIXe siècle, renouvela l’analyse économique, en particulier celle de la valeur.

  • Synodal :

Relatif à un synode.

T

  • Temple de Salomon :

Lieu de culte édifié par le roi Salomon sur le mont Moria et détruit lors du siège de Jérusalem par l’armée babylonienne de Nabuchodonosor II.

  • Thermidor :

Onzième mois du calendrier républicain, commençant le 19 ou le 20 juillet et finissant le 17 ou 18 août.

  • Triscèle (ou triskèle) :

Motif décoratif celtique fait de trois jambes ou branches recourbée qui suggèrent un mouvement giratoire autour d’un centre.