Louis Delporte
Image issue de : « Louis Delporte », dans JOURET, Alain, « Guerre, coups du sort et politique. L’avocat Louis Delporte (Dour, 1890-1967) dans la tourmente », dans Hainaut : la terre et les hommes : Mélanges offerts à Jean-Marie Cauchies par Hannonia à l’occasion de son soixante-cinquième anniversaire, Mons : Hannonia, 2016, p. 639, coll. Analectes d’Histoire du Hainaut.
Sa biographie :
Né le 24 octobre 1890 à Dour, Louis Elisée Henri Marie Victor Delporte est le fils unique du docteur Victor Delporte. Après « l’école des Frères des écoles chrétiennes », il réalise ses études au « Collège Notre-Dame de la Tombe » à Kain. En août 1907, il obtient son diplôme d’humanités gréco-latines. Par la suite, il s’inscrit à l’Université de Louvain. En 1910, il assume les fonctions de directeur du comité de rédaction du journal estudiantin démocrate, l’« Avant-Garde ». Le 23 juillet 1912, il obtient le titre de docteur en droit. Par ailleurs, il convient d’indiquer que, d’octobre 1910 à mars 1912, il réalise son service militaire dans un bataillon universitaire. Par la suite, stagiaire chez un avocat à Jemappes, il installe par après son cabinet chez ses parents.
Le 7 juillet 1914, après le décès de son père, il épouse la fille d’un ami de la famille. Toutefois, en raison de la Première Guerre mondiale, il est mobilisé le 23 juillet. Soldat du 23e régiment de ligne, il restera au front jusqu’en mai 1916 date à laquelle ses proches demandent son rapatriement en Suisse en raison de ses problèmes de santé, la furonculose. Là, il se mettra à disposition du consul belge à Zurich où il traduira des articles de presse et il perfectionnera sa connaissance de la langue allemande si bien qu’il commencera à travailler à la Zugerkantonalbank.
En 1919, il réouvre son cabinet d’avocat à Dour. Au cours de la même année, il remplit les fonctions de commissaire d’Etat pour les dommages de guerre causés aux personnes et aux biens. Le 19 novembre 1921, il devient juge suppléant à la Justice de paix du canton de Dour. De 1929 à 1946, il exerce la dignité d’assesseur du conseil de prud’hommes. En 1935, le président de la cour d’appel de Bruxelles lui confie la vice-présidence de la commission arbitrale de la Caisse commune d’assurance des Charbonnages du Couchant de Mons, mandat de cinq années qui sera renouvelé jusqu’à sa retraite.
Par la suite, il devient également président du Cercle ouvrier Saint-Victor. Chef du parti catholique de Dour, il se présente avec succès aux élections communales de 1921. Il obtient le renouvellement de son mandat en 1926, 1932 et 1938, mais demeure toujours dans l’opposition. Dès 1936, il siège au conseil provincial. Aux législatives, il figure aussi sur la liste des suppléants.
Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, l’état de santé de sa femme l’empêche d’évacuer en mai 1940. Cela aura des conséquences. En effet, étant le seul élu disponible à Dour, il jouera un rôle dans les mesures qui seront mises en place et il remplira les fonctions de député permanent au niveau provincial. De surcroît, parlant très bien la langue allemande, il devient l’un des interlocuteurs privilégiés des autorités de l’occupation. Cela lui valut à la Libération d’être soupçonné d’avoir été un collaborateur pendant ce conflit. Ces accusations nuiront gravement à sa réputation si bien qu’il dut renoncer à ses mandats électifs et au poste de juge de paix auquel il aspirait. Ainsi, il dut également quitter son poste de président du Cercle ouvrier Saint-Victor.
Par la suite, blanchi, il réalise une carrière de magistrat à Mons. Ainsi, en octobre 1960, il prend sa retraite. Il décède à Dour, le 4 septembre 1967.
Ses fonctions :
- Directeur du comité de rédaction du journal l’« Avant-Garde »
- Avocat
- Soldat pendant la Première Guerre mondiale
- Traducteur d’articles de presse pour le consul belge à Zurich
- Employé à la Zugerkantonalbank
- Juge suppléant à la justice de paix du canton de Dour
- Assesseur du conseil de prud’hommes
- Vice-président de la commission arbitrale de la Caisse commune d’assurance des Charbonnages du Couchant de Mons
- Président du Cercle ouvrier Saint-Victor
- Conseiller communal à Dour
- Membre au conseil provincial
- Député permanent au niveau provincial
- Interlocuteur des autorités de l’occupation
- Magistrat à Mons
Ligne du temps :
Références bibliographiques (Pour la description complète, cliquez) :
- CAPOUILLEZ-CHOMIS, Marie-Thérèse. Du Cercle ouvrier Saint-Victor : 1891-1945… à Patria : 1945-1978 : quelques pages de notre passé culturel : 3e partie. Dour : [s. n.], 2001. 141 p.
- Hainaut : la terre et les hommes : mélanges offerts à Jean-Marie Cauchies par Honnonia à l’occasion de son soixante-cinquième anniversaire. Mons : Hannonia, 2016. Alain Jouret, Guerre, coups du sort et politique : l’avocat Louis Delporte (Dour, 1890-1967) dans la tourmente, p. 639-661.
Liens vers d’autres articles :